Plan de gestion pour la restauration du parc du château de la Ferrière (71)

— Les études préalables : approche historique, étude paysagère —

L’histoire du domaine de la Ferrière semble être très ancienne et pourrait être liée à celle de l’antique château féodal de Roussillon dont les ruines dominent la propriété.

L’actuel château de la Ferrière fut construit au XVIIIe siècle au centre d’un très vaste domaine agricole de près de 300 hectares. A cette époque, la propriété appartient aux Dechevannes, famille de parlementaire d’Autun, puis par alliance, elle passe à la famille Repoux, dynastie également de juristes et de militaires. La propriété est restée pendant trois siècle, une maison des champs où les terres étaient exploitées pour leurs revenus, tout en restant une maison de plaisance dans laquelle se réunissait la famille pendant la belle saison.

Dès le XVIIIe le château a été construit entre cour et jardin, avec une majestueuse cour d’honneur cadrée par les communs et à l’arrière, des jardins ordonnancés agrémentés d’un bassin central. Au vue des éléments historiques dont nous disposons et de l’état actuel du parc, il semble que ce soit Claude Marie Repoux et son épouse Joséphine Dechevannes qui aient remis les jardins au goût du jour, dans un style paysager. Dès 1850, délaissant le style ordonnancé, ils auraient fait appel à un architecte-paysagiste pour aménager l’actuel parc à l’anglaise, sans que nous sachions précisément qui en est l’auteur. Plusieurs éléments pourraient faire penser à l’influence du célèbre paysagiste Paul de Lavenne, comte de Choulot : les aspirations légitimistes de la famille Repoux, un parc avant tout pensé dans sa fonction agricole (importance des fermes, grandes prairies mises en pâture), une composition simple largement inspirée de la nature et qui sublime les atouts du site : un réseau d’allée se réduisant à une ample allée de ceinture et à quelques allées secondaires, la rivière qui traverse la propriété est remodelée dans la première moitié du XIXe siècle et une île pittoresque est créée, les arbres remarquables sont peu nombreux mais placés précisément pour cadrer des vues…

    

1957, le domaine est resté entre les mains de la famille Repoux. Les ventes successives et les coupes de bois importantes à cette époque, ont progressivement nuit à la composition des jardins. Les affres du temps n’ont fait qu’aggraver cette situation pour progressivement simplifier l’ensemble.

  

— Le projet de restauration —

Le projet de restauration repose sur les éléments d’archives découverts et sur les permanences encore lisibles sur le terrain. Il s’articule autour de deux grands programmes voulant respecter l’esprit de chaque entité paysagère : la restauration du parc à l’anglaise dans l’esprit des grandes œuvres de la première moitié du XIXe et un jardin plus géométrique qui viendrait reprendre les éléments anciens de la cour d’honneur, suivant le style du  XVIIIe siècle.

Le projet de restauration repose sur les éléments d’archives découverts et sur les permanences encore lisibles sur le terrain. Il s’articule autour de deux grands programmes voulant respecter l’esprit de chaque entité paysagère : la restauration du parc à l’anglaise dans l’esprit des grandes œuvres de la première moitié du XIXe et un jardin plus géométrique qui viendrait reprendre les éléments anciens de la cour d’honneur, suivant le style du  XVIIIe siècle.

Ce projet vise ainsi à maintenir les contours, les styles, les essences botaniques et les usages des différentes unités paysagères. Il s’appuie également sur les traités d’art des jardins de chaque époque. Le projet propose de restaurer le parc sur deux niveaux, avec une première entité paysagère : le parc historique proche du château et délimité par l’ancienne allée circulaire, puis un second niveau est proposé : une extension de ce dernier, caractérisé notamment par une seconde allée de ceinture, plus ample et occupant l’ensemble de la propriété. La cour honneur, le potager et le verger seraient en revanche traités dans un style régulier, rappelant les anciens jardins ordonnancés du XVIIIe siècle.

La proposition de restauration des jardins de la Ferrière  est divisée en différentes phases, programmées sur une vingtaine d’années.

— Maîtrise d’Œuvre : ESQ // AVP // PRO // ACT //  VISA // DET // AOR —

  • Phase travaux 2015 : travaux d’abattage (gestion jardinée des boisements), travaux de plantations de la lisière Sud.

 

  • Phase travaux 2016 : renouvellement du bosquet d’entrée, et du bosquet du potager. Plantation d’arbres remarquables.

  

  • Phase travaux 2017 : mur de soutènement en pierre sèche, chantier de plantations de la lisière Nord et restauration du verger de plein vent.